Pour mes derniers jours sur le continent je reviens vers Santa martha et sa Sierra nevada. Vu de haut ce massif forme un beau triangle détaché de la cordillière, mais il en fait partie.
Il est surtout habité par 4 peuples indigènes, j'aimerais connaître un peu plus les kogis, eux ne cherchent (mal)heureusement pas le contact.
(a droite c'est le frere d'Eduardo) |
Les kogis sont un peuple sans écriture, électricité, couverts, salutations, et même sans poils, la liste serait longue... mais ils sont très respectés et j'ai ressenti à leur contact un grand charisme, presque hautain (ils se disent les grands frêres de la Terre-mère, les autres étants les petits frêres).
Leur situation semble s'améliorer puisque le gouvernement rachète autant que possible les terres de la sierra pour leur restituer.
Petite randonnée aussi dans le Parc naturel de Tayrona où il y a des restes arquéologiques de cette civilisation pré colombienne disparue. On ressent une grande énergie dans les pierres et les lieux de cérémonie sont toujours vivants (et interdits d'accès).
Et puis mon voyage se termine à Santa Martha, première ville fondée du pays et dernière demeure du grand Bolivar...
Toujours des gens aimables et une mer qui doit avoisiner les 30 degrés. De la plage on va à pied à l'aéroport. J'ai un avant gout amer de l'Europe puisque les espanols de Rumbo m'annulent mon billet à quelques jours du départ (je n'avais pas pu lire un mail demandant des photocopies à envoyer dans les 2 jours), bref.
De retour à Madrid, je m'accorde une transition "en douceur", rejoignant mon père au Portugal (600km en 5 jours et demi de grosse chaleur).
Je ressens une âme du pays toujours vivante et mon père plus en forme qu'avant.
On descend une semaine vers la cote sud.
Tavira est une belle ville et les plages sont joliment peuplées.
Pour la suite, il y a toujours un vent du nord qui ne m'encourage pas dans mon envie de poursuivre à vélo...