Le festival kokopelli-pachamama célèbre les 20 ans
de l’asso. Il y a un but
éducatif et aussi d’aider à organiser le réseau latino-américain de “gardiens
de semences traditionnelles” et lutter contre la privatisation du vivant par
certaines multinationales. C’est par une cérémonie d’ayahuasca
qu’il commence. Signe du travail collectif à faire ou mauvaises dispositions
individuelles? Ça ne s’est pas bien passé pour beaucoup. J’interprète ce
cauchemard comme un rappel au respect de la nature surtout quand elle nous offre
sa médicine.
LA richesse de cette semaine est difficile à résumer,
je ne citerai que certaines personalités qui m’ont marquées. A commencer par Vandana Shiva, qui,
partant de son vécu en Inde, démontre l’évidence de ce travail de préservation.
Blanche, l’avocate de l’asso fait pour ça un excellent travail aussi, heureusement
soutenue par une conscience populaire qui grandie avec la menace… (lire les
textes de Dominique sur son blog : http://www.liberterre.fr).
Venant d’Inde
aussi, Bernard Delercq, avec ses photos de terra preta est bien convainquant. Eric
Petiot a une approche passionante du vivant, entre science et spiritualité.
Maurice Chaudière, apiculteur, sculteur, philosophe, paysan, guérisseur, un
boulot très cohérent…Aussi de bonnes vidéos, comme celle de Christian Velot, à voir sur Youtube.
Bien sûr, pleins de rencontres sympathiques, d’espoirs et de bonnes volontés. Un beau festival où il manquait juste quelques personalités ou communautés plus locales pour répandre cette bonne parole.
Aprés le démontage et les salutations, encore un grand merci a Romelio, qui voulait encore m'offrir des terres pour m'installer...
Mais je reprends la route en prenant l’option montagneuse.
Je craignais le froid de l’altiplano, en fait c’est une suite de montées et descentes impresionantes, en général d’une cinquantaine de km continus, qui font passer plusieurs fois de plus de 4000m à moins de 2000m d’altitude. On évite du coup les nuits glaciales.
Pleins de villages accueillants, j’ai donné à l’occasion un cours de français à des élèves (à noter que le gouvernement laissait trainer une grêve des professeurs depuis plus de 2 mois, lésant forcément les plus pauvres, ils n'ont recu que des menaces...). Et, contrairement au dernier voyage (en pays arabes), je ne suis pas cantonné au monde masculin.
Beaucoup de cyclistes croisés, en particulier Damien et Thomas, que j’avais connus au festival, 2 très bons esprits avec leur vélo couchés (www.bandavelo.org).
La route vers Ayacucho est en travaux sur des dizaines de km, ça fait encore des centaines de gens (quasi tous des locaux) qui me saluaient et m’ont vraiment bien reçus dans leur campement.
Une reprise d’environ 500km, assez physique, mais je suis arrivé à Ayacucho et vais surement y rester
un moment…
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