samedi 11 mai 2013

Un café et ca repars



Ces 6 dernieres semaines j'ai surtout fais de la route.



Environ 1700 km depuis Quito, ca me donne des fois l'impression d'une fuite en avant face á la pluie qui me persécute, peut-etre l'envie inconsciente de passer á autre chose...

Mais aussi, aprés plus de 8000 km avec un vent plutot défavorable, en Colombie j'ai enfin l'impression de ne plus aller á contre courant.
Ca reste les Andes mais avec plus de plaisir á rouler quotidiennement. Et puis les paysages et les températures sont bien agréables...


La seule vraie pause, d'une semaine, c'était á Caicedonia. Quelque part entre Cali et Médellin, c'est la principale zone de culture du café du pays.

Le patron paie 400 pésos/kg (+/- 0,15 euros) á quoi on déduit 3 euros de repas. On travaillait de 6h á 16h30 avec 2 pauses pour manger.

J'avais l'impression de récolter des petites cerises, mais ca n'est pas la bonne technique... avec mes 28 kg á la fin de la jourrnée, j'étais loin du travailleur "normal" qui fait 2 fois plus et surtout des "bombas" qui récoltent 4 á 6 fois ca ! C'est évidement eux que recherche le proprio.

Du coup j'ai continué la semaine avec Jerson et Gilberto, qui ont passé leur vie dans les caféiés.
La prochaine fois que vous prendrez un "petit noir", pensez á ces modestes maillons de la chaine.
A noter qu'ici on dit un "tinto" pour un café, c'est á dire "coloré", et il est généralement légé, juste filtré dans un genre de chaussette (comme dans quasi toute les pays traversés) et trés sucré. La version améliorée c'est avec une machine "a la greca", ca ressemble déjá plus á un café. L'expresso est réservé aux grandes villes et 4 fois plus cher (0,7 euros).


Je serais bien resté une deuxiéme semaine, la quinzaine d'ouvriers était sympas, mais j'avais trop de mal á les comprendre (!), je n'étais pas bien équipé pour la pluie et j'avais 2 autres adresses de fermes un peu plus loin, qui ne m'ont en fait pas répondu.





Je poursuis du coup jusqu'á Médellin, la ville de Fernand Botéro.

Un peu au sud, Manuel et Martha recoivent (trés bien) les cyclos. 

La télé locale est justement venue pour l'émission "Héros". Ca donne une idée de l'esprit ambiant, il est assez difficile de se faire héberger, en plus de la "prudencite aigue" généralisée.



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