Heureusement, il y a Marcio, son travail est simplement magnifique : http://www.marciovasconcelos.com.br/
G. Lapouge avait écrit que Saint Louis est peut-être la plus belle ville du monde. Le Maranhão est en tout cas très attachant,
et certains mots y prennent tout leur sens...
Ma deuxième cérémonie du Daime a été une expérience "hallucinante". Se poser, sentir son corps et puis la tête s'ouvrir sur un monde infini... On dit que boire l'ayahuasca permet une forme d'introspection, ce que j'ai vu était un univers ultra coloré qui me faisait penser à un chapiteau de cirque! (j'ai pas trouvé d'interprétation?), en même temps très détaillé et très découpé comme une carte de voeux qui s'ouvre en relief, démesurément ...
Les fins de semaine, la ville est déserte, une des possibilité est d'aller d'un autre coté de l'île. A Raposa, on se retrouve assez facilement à pêcher, préparer et manger les délicieux poissons et crevettes, nager, etc. avec les gens du coin.
Difficile de faire des transitions, bon
je voulais parler d'un des problèmes récurrents du Brésil, celui des sans-terre. Les quimlobolas sont les noirs descendants d'esclaves qui se sont installés en communautés. Ils cultivent des terres depuis des générations mais comme maintenant tout doit avoir une propriétée, les conflits sont courants.
En fait, la communauté "Piqui da rampa", que je suis allé visiter, n'a pas ce problème grâce à un document du temps de l'esclavage qui leur attribuait ces terres. Il y a là une petite centaine de familles qui vivent du maraîchage. Ce qui m'a d'abord marqué c'est l'acceuil, un vrai comité, et puis nourris, logé, étant entendu que je ne devais rien. Deuxième étonnement, la visite, la "propreté" du potager, des belles ligne, une terre bien travaillée, système d'arrosage goutte à goutte, etc. En fait, comme tout dans ce pays, passé, présent et avenir, (même local et mondial) se mêlent. Ils ne font plus de brûlis et fertilizent généreusement (je ne suis pas chimiste, mais ils insistent sur le fait que la culture est bio...). En tout cas il y a un mode de vie vraiment sain, les enfants sont très respectés et il y a un esprit communautaire étonnant, la cohésion, la répartition du travail et de la production... Un regret quand même, mais là c'est dû à la "généreuse Banque Mondial", à propos des maisons, le torchis et la paille sont peu à peu abandonnés pour la brique.
Si la culture des quimlombolas se dilue un peu dans la mondialisation, les tambours de crioula résonnent bien fort, j'ai d'ailleurs eu droit à une belle démonstration pour mon départ. Et les jeunes, avec une bonne énergie, ont gagné le concours de quadrille de Vargem Grande, la grosse ville du coin.
"Attendre" est quand même relatif, il y a de bonnes raisons de rester encore un peu...
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