Mon w.e. de plus à Potosi est l'occasion de voir, dans un stade rempli, les milka, pardon les Real de Potosi jouer contre les strongest de La Paz. Le club de Potosi est le meilleur du pays, ils ont d'ailleurs gagné 2 à 1, bonne ambiance.
L'autre événement du jour c'était la clôture du Carnaval. Une foule sur 3 ou 4km, des petites "cantines" improvisées, un peu de défilés quand même et des mètres cubes d'eau balancés, c'est la tradition... dans la ville, des camions plateaux et picks up transportent des jeunes toute la journée pour ce petit jeu et ce jour-là tout le monde le "prend" de bonne humeur, même les policiers sont fair play!
A la sortie de la ville, une dernière pensée pour les mines avec les usines qui trient les minerais et recrachent cyanure er autres cochonneries. Mais il y a sur la route vers Uyuni d'autres chercheurs armés de pioche et de burin qui espèrent trouver le l'argent (et aussi du monde pour les aider à piocher...).
On monte encore un peu et, de là déjà un superbe panorama sur le salar, avec des reflets orangés.
La ville n'est pas extraordinaire (surtout connue pour son cimetière de trains), la véritable entrée pour le salar est à Colchani.
Les dizaines de 4x4 chargés de touristes sur la piste contrastent avec la pauvreté du village.
La remontée vers Oruro est en grande partie de la mauvaise piste. Mais, aprés 50km ce qui va me faire "péter les plombs" c'est le vent. Depuis l'entrée en Bolivie, il est invariablement du nord et de l'ouest, et moi je vais vers le nord et l'ouest!
Ce vent sape le moral et les jambes, à 2 on peut lutter, seul il n'y a qu'à baisser la tête et se résigner.
C'est donc assis sur 35 tonnes de sel que je continue. Par contre je n'échappe pas à la poussière rouge et la pluie qui se transforme en piscine saumâtre...
La femme du chauffeur me laissera tout de même sa place pour terminer, on est toujours sur l'altiplano, entre 3500 et 4000m et les nuits sont très fraîches.
Oruro n'étant pas très intéressante, je cherche un hébergement gratuit, notement des policiers me parlent d'un ordre d'hébergement dans n'importe quel hôtel (!). Je suis à la limite de l'outrage quand il me sort une ridicule "autorisation", payante, aprés des heures d'attente...
En repartant de la ville, il y a une petite "réplique" du fameux carnaval.
Et, dès la sortie, de nouveau le vent et la pluie, je suis limite deuxième "pétage de plombs" mais là c'est asphalté, je me calme et je repars.
Le soir il y a une fête de village pour le retour d'un militaire. Ca boit beaucoup, par contre c'est étonnant comme les gens mangent peu et mettent des kilos de nourriture (et de boisson) dans des sacs plastiques, pour plus tard... (ça se fait aussi en ville, dans les marchés).
Le lendemain, après 80km de vent défavorable et une averse tout ce calme, j'en profite pour faire 55km de plus!
L'arrivée sur La Paz est impressionante, un beau point de vue à plus de 4000m pour descendre d'environ 800m...
et on m'indique une maison de cyclistes, je crois que cette ville va me plaire.
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