Après cette descente en forêt, je dois retourner à La Paz en espérant y trouver l'appareil photo (toujours le même que je dois recevoir depuis aout dernier!).
Le retour commence bien, par une étonnante synchronisation je retrouve Marius, de la maison des cyclistes, qui a renoncé à remonter la Bolivie par la forêt. Et un cyclo n'a pas vraiment de raison de passer par Apolo, qui débouche uniquement sur l'Amazonie...
Cette fois on rentre par la "bonne" piste, moins sauvage mais assez jolie. J'ai malheureusement une maudite théorie qui dit que quand quelque chose commence bien, elle se termine souvent mal... le lendemain j'ai donc mon "mardi noir". Pas de difficulté spéciale ce jour mais la terre embourbe pas mal les mécaniques, on doit pas mal pousser et nettoyer, mais surtout le soir je constate que les sacoches sont bien déchirées et mon sac contenant carnet de notes, contacts, de l'argent, et pas mal de choses utiles, a été éjecté! Ça fini de me sapper le moral et remonter les 20km de piste le lendemain en demandant à tout le monde n'y fera rien...
La suite se passe bien, heureusement. Allégé, un transporteur m'emenant un sac directement a La Paz...
A La Paz on se refait une santé (Marius enchaine, lui, vers le Perou). Il y a quelques bons films, dont l'étonnant "vivre de lumière", de Straubinger.
Je rencontre aussi Cyril, un plâtrier français, qui s'est installé ici pour sa fille. Le plâtre n'est pas un materiau dans les habitudes locales, mais les colonnes avec socle et chapiteau semblent plaire.. Quelques jours bien intéressants qui donneraient presque envie de s'installer ici, puisqu'il cherche un associé (le plâtre est un matériau assez correct écologiquement et avec des bonnes qualités "plastiques").
Mais voilà, une nouvelle fois mon visa arrive à expiration et toujours pas de nouvelles de l'ambassade, qui reçoit mon courrier.
Je cogite, mais il faut partir.
Le chemin le plus tranquille et direct passe par l'Est du lac, mais la frontiere nous est curieusement interdite (Marius est du coup au Perou clandestinement).
J'aurais fais à peu près 1400km (difficiles) en Bolivie, il y en a déjà 700 pour rejoindre Cusco...
L'entrée au Pérou se fait quand meme avec le magnifique Titicaca.
La saison froide commence, il fait nuit à 17h30, et il faut résister à la tentation du bus (4 euros pour les 350km de Juliaca à Cusco!). Heureusement le vent est un peu plus "équitable", il fait beau, les gens saluent, contrairement à la Bolivie, et l'altiplano est plutôt joli. Je reprends plaisir au voyage a vélo.
Trop rapidement je fais connaissance de la communaute de Raqchi, tres acceuillante et unie. Le village est connu pour ses ruines, mais surtout, ils pratiquent toujours les cultures en terrasses avec le systeme d'irrigation des anciens.
En fait je me mets la pression pour rejoindre "le" Cusco, 140km en une étape, toujours autours de 3900m d'altitude. Et apres un passage a plus 4300m, ca descend lentement vers le nombril (traduction du nom de Cusco).
site archéologique de piquilakti |
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