vendredi 19 octobre 2012
énergie alternative
Ce que je garderais de Huancayo c'est surtout le bon acceuil chez les pompiers.
Vers le nord, tous les cyclistes rencontrés étaient passés par Junin, en montagne. Mais pour rejoindre Huaraz on peut aussi passer par Lima. C'est l'occasion de voir si cette mégapole est aussi "vilaine" qu'on le dit.
Et d'abord, ça monte. 170km, lentement, mais jusqu'à plus de 4800m... et après, 130km pour rejoindre quasiment le niveau de la mer !
En me mettant un peu la pression je les avale en 2 jours et demi (100, 165 et 35 km).
Le passage du Ticlio et ses villes minières, la descente encaissée, sont un petit conditionnement pour l'austérité et la froideur de Lima (j'ai du avoir 30 minutes de soleil en 4 jours et un vent froid permanent).
La soit-disante maison de cyclistes donne surtout de la matière pour Manuel qui étudie la gestion du tourisme (2 soirs sur 4 à poireauter dehors, dans un quartier moyen et sans savoir s'il viendra).
Bref, sans regret je pars.
De Huaraz, Louis-Marie m'écrit qu'il ne reste que 4 jours chez lui avant d'aller à une grosse exposition sur Lima. Du coup c'est en bus que je rejoins la Cordilière blanche et sa famille.
Je l'avais rencontré rapidement au festival kokopelli en aout, il vendait un excellent café bio.
Mais ça n'était qu'une des facettes de ce belge venu en Amérique latine il y a 8 ans. Son activité ici, c'est surtout le conseil dans des projets d'agriculture bio grâce à un développement de micro organismes de montagne, que l'on épend sur les cultures. Ca semble assez méthodique mais pour une fermentation c'est plutot agréable... Quand il peut, il l'associe avec une autre pratique, la géobiologie, qui recherche les réseaux d'énergie telluriques, mais aussi éthérique puisqu'il fait appel aux esprits de la nature (gnomes, dragons, et autres), quand son interlocuteur est ouvert à ces êtres bannis par la religion.
Avec sa femme ils ont aussi ouvert une école alternative, c'est là que je vais surtout aider (mosaïques, ruche en argile et clôture pour le moment). Sophie vit aussi cette spiritualité en pratiquant le reiki (stimuler une auto guerrison en redynamisant les énergies du corps avec celles du cosmos), l'accouchement à domicile et l'enseignement du yoga.
Avec l'éducation de leurs 3 enfants, l'organisation de foire bio, etc. et toujours avec le sourire, je comprends qu'ils aillent chercher leur énergie dans d'autres sphères.
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