mercredi 3 octobre 2012

Eternel retour


Négociations (infructueuses) a la puna

L'acceuil des péruviens est bien meilleur que celui recu en Bolivie. Mais ce qui m'a le plus marqué c'est le nombre de personnes qui demandent de rester, du "quédate" poli au "quédate por favor" insistant...
Chez les Sulcas il était sincere et je pense nécessaire.

Du coup, je suis retourné une semaine a la puna et resté encore 2 autres en ville.
Lá, je me suis pas mal occupé de l'adorable fille, Waymitou, 18 mois, et accompagné Sandra dans ses méandres juridiques. Aussi parce qu'elle et son amie pratiquent un ésotérisme un peu parano des fois, qui communique beaucoup avec les morts. Et par exemple l'accord commercial signé récement entre le Pérou et les pays arabes sera interprété d'une facon néfaste, la conjonction avec son deuxieme nom "Ayala" faisant que l'islamisme entrera dans son pays, et sera un nouveau prétexte pour la lutte contre le terrorisme, aprés la fausse excuse du sentier lumineux...
Bref, cet ésotérisme trouve quand même des origines dans la cosmovision andine pré hispanique et je me suis amusé a noter quelques autres "restes vivants" de cette culture, que j'ai pu voir, hors des villes en général :
- la langue quechua bien sûr,
- l'alimentation, en particulier maïs, patate, coca, chicha, etc
- la manta (carré de tissus plié pour transporter le bébé, le bois, ...), la fronde, non plus pour la guerre, mais pour mener le bétail, aussi une technique de filage de la laine brute directement sur un baton,
- dans l'apparence, tresses pour les femmes, et absolument glabre pour les hommes...
- pour le travail, quelques cultures en terrasses et un peu de pratique de la mita (travail que chacun doit a sa communauté).
(cette liste est personnelle, locale, et incomplete)

Mes conjonctions sont différentes, je pars un peu lachement en laissant juste une lettre et gardant l'espoir de les revoir.


Je retrouve la route, vers Huancayo, ma solitude et mon mal aux fesses... Heureusement aussi des paysages et des gens sympathiques, notemment un couple qui m'a gardé un peu, suite a une chute sur la piste poussiéreuse.
Dans ces paysages arides peuplés de cactus, a plus de 2000m, Antonio et Enid cultivent, sans aucun apport chimique, aussi bien des plantes d'altitude, patate et maïs, que de la selva (forêt), comme l'avocat, la banane, papaye, etc.

La route est relativement plus courte, on suit cette fois la vallée. La piste rend l'ambiance plus "proche" des gens aussi, et peut être intense, comme quand une cholita aux yeux profonds me dit "ya te vas?", et m'évoque spontanément "l'éternel retour" de Nietsche...

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